la grotte des fées allier
30.12.2020, , 0
B18, Avenue des Facultés, 33405 Talence, France - jp.texier@ipgq.u-bordeaux1.fr, Université Bordeaux 1 - PACEA/UMR 5199 du CNRS, Institut de Préhistoire et de Géologie du Quaternaire, UFR de Géologie, Bat. Dans ce cas, ces niveaux devraient apparaître sur la section sud du palier et c’est, en effet, ce que soutiennent Mellars et alii. 95L’exposé qui précède fait clairement apparaître que ce qui nous distingue de Mellars et alii est d’abord une différence de démarche. Il s’agit d’un point méthodologique qui place déjà la connaissance archéologique en porte-à-faux vis-à-vis de la méthode scientifique, en particulier lorsque l’absence de témoin ne permet pas de nouvelles fouilles. Des repères topographiques 2 à 3, la stratigraphie relevée par Delporte est identique à celle illustrée schématiquement pour le palier sud fouillé ultérieurement (cf. Comme nous l’avons souligné (Zilhão et al. Lorsqu’on considère les objets de parure, dont il est fort possible que l’un soit aurignacien (cf. 9 “As regards the fragmentary Solutrian piece, we note that Delporte never mentioned or illustrated this piece in his own meticulous analysis of the lithic material (…) and that Zilhão et al. En bas, plan de la cavité avec localisation des secteurs fouillés par Delporte : a. tranchée initiale ; b. tranchée creusée dans le déblai Bailleau ; c. déblai Bailleau couvrant le rocher ; d. secteur fouillé en 1962 ; e. niveaux moustériens in situ observés dans un niveau inférieur de galerie ; f. paroi observée de la cavité ; g. prolongement probable de la paroi ; h. parois du niveau inférieur de galerie ; i. axe du profil longitudinal ; j. limites des fouilles Delporte de 1954 ; k. limite des fouilles Bailleau à la profondeur des niveaux moustériens.Above, longitudinal profile along the E-W trench of 1952; between points 2 and 3, the stratigraphy recorded here by Delporte is identical to that schematically illustrated in the subsequently excavated palier sud (cf. 2006). 1). C’est soixante centimètres sous le niveau atteint par Bailleau, et après avoir traversé des dépôts “ pauvres ”, voire “ presque stériles ” que Delporte a rencontré une “ abondante industrie ”. 1980 ; Demars et Laurent 1989 : fig. Dans ce scénario, les Châtelperroniens du site éponyme, situé au nord du Massif central, auraient appartenu à une phase tardive de cette culture, contemporaine de l’Aurignacien du Bassin aquitain. It comes from B4, but the year of excavation is 1952, indicating that it comes from the backfill deposits across which Delporte excavated that year’s longitudinal trench. Ces photos montrent l’émoussé de surface, l’amincissement des bords, la présence de perforations par action d’acides gastriques qui sont typiques de ces altérations. Pour cette raison, nous n’avons pas jugé nécessaire de clarifier précisément le statut des niveaux B4 à B5 par un exposé détaillé. En bas : fréquence relative des bords endommagés, d’altération de surface et de pièces entières (esquilles et cassons exclus), selon Zilhão et alii (2006 : fig. Parce que son émergence est significativement antérieure à toute indice de présence aurignacienne ou d’Homme moderne en Europe, le Châtelperronien ne peut être interprété que comme l’expression d’une transition néanderthalienne indépendante vers la modernité culturelle (d’Errico et al. Le terme “ mal précisé ” traduit une situation stratigraphique, non pas une catégorie typologique. Figure 21 – Pointe de Châtelperron raccordée à partir de deux fragments. At the Grotte des Fées, Delporte recognized five stratified Châtelperronian levels, characterized by a distinct reddish color (from top to bottom, B1, B2, B3, B4, B5) and lying above Mousterian deposits (level C). Si les pièces recueillies dans ces niveaux sont plus patinées, cela peut indiquer un contexte géochimique différent de celui d’origine. An alternative interpretation of the geissenklösterle and a critique of the, À propos de la variabilité technique et culturelle de l’entité gravettienne au Portugal : bilan des dernières découvertes et perspectives de recherche, Le mobilier funéraire de la Dame de Saint-Germain-la-Rivière (Gironde) et l’origine paléolithique des inégalités, La parure de l’enfant de la Madeleine (fouilles Peyrony). 2006 : fig. Paris : Société Préhistorique Française, p. 452-477. infra) suggère également une interruption dans l’occupation humaine du secteur, en accord avec l’hypothèse selon laquelle la série de dates en B1-3 représente une période d’occupation du site par les carnivores. 11), et donc, de ce point de vue, ne diffère pas de la série de B1-3. Lire en ligne . Figure 6 – Le schéma stratigraphique (Delporte 1957) et le plan de fouille (Delporte 1955) représentent la situation du site après la campagne de fouille de 1954. Although several aspects of the evidence from the Grotte des Fées will no doubt remain unresolved, our analyses should at least have made it clear that, in such cases, much improved and more sophisticated research protocols have to be followed. 90Nous avons également écrit que, des deux seules interprétations possibles de la séquence, à savoir : soit l’ensemble des niveaux B est “ entièrement perturbé ”24, soit les niveaux B1-B3a sont remaniés et les niveaux B4-B5a “ des occupations châtelperroniennes en place contenant quelques intrusions aurignaciennes ”, la dernière a été préférée du fait de “ notre analyse et de la lecture stratigraphique faite par Delporte en 1962, qui avait alors regroupé les différents niveaux en trois ensembles ” (ibidem). (b) plan produit à l’issue de la même campagne de fouille (Delporte 1955 : fig. [1], Cave and eponymous archaeological site of the Châtelperronian in central France. Focus sur le Magdalénien moyen ancien de la grotte Bouyssonie (Brive-la-Gaillarde, Corrèze, France), Fabriques des niveaux archéologiques : méthode et premier bilan des apports à l’étude taphonomique des sites paléolithiques, Les dépôts de remplissage de l’abri inférieur du Moustier (Dordogne, France) : lithostratigraphie, processus de formation et évolution du système géomorphologique, Analyse taphonomique et spatiale de palimpsestes d'occupations moustériennes de l'abri inférieur du Moustier (Dordogne, France), licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International, Catalogue of 552 journals. 49Selon cette hypothèse, la cohérence des datations du niveau B5 est facile à comprendre. La défense du modèle de l’interstratification, avec ses implications sur le débat de la transition, nécessiterait donc de disposer d’un exemple qui ne laisse aucune place au doute. fig. 66“ Nous concluons (…) qu’il existait une concentration manifeste de pièces typiquement aurignaciennes au sein ou à proximité immédiate du niveau B4 de sa stratigraphie [celle de Delporte], clairement stratifié entre le matériel typiquement châtelperronien de son niveau B5 et les séries aussi typiquement châtelperroniennes des niveaux supérieurs B1-B3 ”14 (p. 3661-3662). 62Ce type de retouche se rencontre parfois en partie distale d’outils provenant d’autres technocomplexes, à savoir le Gravettien (Klaric 2003 : fig. Ce schéma est réalisé selon les indications topographiques de Delporte (n.d. : planche III, cf. Dans le cas de la grotte XVI et de la grotte des Fées et, tenant compte des autres dates obtenues pour les même niveaux, les dates les plus récentes peuvent aussi représenter des sous-estimations sans pour autant témoigner d’une longue contemporanéité avec les Aurignaciens.Note that the results for Abri Dubalen, La Quina Aval and Caune de Belvis are on non-ultrafiltrated samples and, hence, likely underestimated (Higham et al. (b) plan produit à l’issue de la même campagne de fouille (Delporte 1955 : fig. L’incohérence entre ces deux documents indique que le dessin est une réalisation postérieure à la fouille et non pas une représentation exacte du profil observé.Figure 6 – The spatial inconsistency between the stratigraphic drawing of the palier sud in Delporte (1957) and the plan of the excavations in Delporte (1955), both recording the situation at the site after the 1954 field season, makes it clear that the drawing was meant to be a post facto graphic rendition of the excavator’s stratigraphic model, not the accurate representation of observed profiles. Figure 18 – En haut : “ Lames retouchées ” de la grotte de Fées, d’après Depraetere (2000 : fig. Puisque ces vestiges ont été recueillis en 1962, ils sont probablement issus d’un témoin préservé, en retrait de la section ouest et en marge de la concentration fouillée par Bailleau, soit dans un secteur où l’on peut s’attendre à trouver non seulement des objets châtelperroniens, mais également des ossements accumulés par les Châtelperroniens ou par des agents naturels contemporains (fig. 33Cela semble avoir échappé à l’attention de Mellars et alii. (a) Last excavation plan (n.d. : Figure 4), where, by comparison with figure 1, the “fouilles Bailleau” caption corresponds here to the profile’s “déblais” and “déblais fouilles Bailleau” (i.e., to backfill), and where the different numbered areas are as follows : area 1 is the initial 1951 test pit; 2-east and 2-middle mark the 1952 trench; 2-west and 3-west mark the 1953-1954 perpendicular extensions of this trench into the backfill accumulated against the northern and western walls of the cave; 3-east is the palier nord excavated in 1952 and 1954; area 4 is the palier sud excavated in 1953-54; area 5, not represented in the 1954 plan, can only correspond, therefore, to the area excavated in 1962. Lieu-dit Forest Ferrières sur Sichon. fig. 10L’ingénieur en charge des travaux, A. Poirrier, était également paléontologue. S. C. Paris, n o 123, p. 16-18. Sur cette base, les différentes possibilités d’association entre vestiges fauniques et lithiques sont discutées. Il s’agit, en fait, d’une chambre karstique dont la voûte a été exploitée en carrière au cours du XIXe siècle (Bailleau 1872 : 110, 118). Figure 5 – Blown-up plan of the palier sud as published by Mellars et al. À aucun moment, ils n’envisagent qu’elles puissent être châtelperroniennes : 78“ Bien que Zilhão et al. Préhist. 47L’utilisation de ce secteur du site essentiellement, si ce n’est exclusivement, comme une tanière de carnivores permet de comprendre pourquoi la perplexité de Mellars et collaborateurs vis-à-vis de notre interprétation de la stratigraphie et des dates, n’est pas justifiée (fig. Figure 9 – Report de l’emprise de la fouille Bailleau en croisant les indications portées dans la publication de ce dernier (Bailleau 1869) avec les indications du plan de Delporte. Dating, Stratigraphies, Cultural Implications. Quand bien même, si Bailleau n’avait pas achevé la fouille de ce secteur lorsqu’il rédige sa publication de 1869, on sait qu’il continua à travailler sur le site dans les années suivantes, jusqu’en 1872. 52Finalement, alors qu’ils représentent moins de 10 % de la surface fouillée par Delporte (cf. 14 “We conclude that (…) there was a clear concentration of diagnostically Aurignacian artefacts within or immediately adjacent to level B4 of his stratigraphy, clearly stratified between the typically Chatelperronian material in his level B5 and the equally typical Chatelperronian material in the overlying levels B1-B3”. The bone of contention resides in that both Gravina et al. Figure 20 – Pièces retouchées en silex allochtone qui, à la grotte des Fées, n’est rencontré que dans le cas de pièces aurignaciennes typiques. (…) in either event, the increased surface weathering of the pieces in the upper levels is strongly opposed to the recent backdirt derivation of these pieces from the immediately underlying, basal Chatelperronian levels.”, 7 “why so many retouched pieces were overlooked during the 19th century excavations only to find their way into the discarded backdirt deposits”, 8 “what exactly were the 19th century excavators looking for in their excavations, if not retouched stone tools?”. Châtelperronian, la Grotte des Fées, in Châtelperron, Allier, France. It derives its name from Châtelperron, Allier, France (the closest commune to the type site, the cave La Grotte des Fées). 2006), led us to believe that the Châtelperronian-bearing deposits overlying that Aurignacian lens were 19th-century backfill, and to argue that interstratification was as illusory at the Grotte des Fées as everywhere else. KLARIC L. 2003 - L’unité technique des industries à burins du Raysse dans leur contexte diachronique. Restaurant La Grotte aux fées. Ensuite, ils n’ont d’autre solution que d’avancer pour ultime argument que la compétence de fouilleur d’Henri Delporte suffit à valider la stratigraphie de la grotte des Fées. ne contestent pas. C’est sur ce dernier site qu’Henri Delporte a repris les travaux de 1951 à 1954 (Delporte 1955, 1957, n.d. ; Delporte et al. La présence d’os fracturés et quelques exemplaires “ d’outils en os ” ont cependant conduit Bailleau à conclure à l’occupation du site par les hommes (Bailleau 1869 : 12 ; pl. Si, en conséquence, l’idée d’une lignée périgordienne est tombée progressivement en désuétude, puis a finalement été abandonnée, cela s’est fait sans que soit remise en cause l’une de ses prémisses fondamentales, à savoir la contemporanéité entre Châtelperronien et Aurignacien, déduite des interstatifications constatées à Roc-de-Combe par Bordes et Labrot (1967), au Piage par Champagne et Espitalié (1981) et sur le site d’El Pendo, en Espagne, par Bernaldo de Quirós (1982). Au cours de l’année 1870, il réalisa toutefois que ce « foyer » correspondait en fait à la zone d’entrée d’une troisième cavité dont la voûte était effondrée. La seconde est d’ordre fonctionnel : les habitants des deux grottes auraient aménagé la zone du « foyer » pour regrouper les activités de traitement des ressources alimentaires et pour la confection de leur outillage. Il reporta alors son attention sur le troisième site, qu’il appela alors «le foyer», et dans lequel il trouva de très nombreux vestiges lithiques. 1954 ; b. A gauche, grattoir double sur lame retouchée présentant une retouche typiquement aurignacienne, niveau B4 (1952). A Critical Review of the Evidence and Its Interpretation. 36.5-34.5 ka 14 C BP interval. VI, no. 13). Our analysis of the drawings and photographs illustrating the stratigraphy of the site suggests that Delporte’s (1957) representation of the stratigraphy, upon which Gravina et al. 20a, d ; la troisième pièce est un grattoir caréné (Zilhão et al. 1) as an approximation, the dashed line represents the hypothetical ground surface at the time of Bailleau. 2005). 2006). 51 ; Inizan et al. Les questions soulevées par Mellars et collaborateurs sont discutées. Sous ce premier niveau, il rencontra des fragments rocheux colmatés par des limons rougeâtres riches en restes de faune. 2006, tableau 2 ; les treize échantillons datés ont été ajoutés au décompte des ossements).Table 3 - Bone (teeth excluded) and lithic artifact finds in the different B levels of Delporte’s excavations at the Grotte des Fées. fig. 1), s’accorde avec l’hypothèse selon laquelle des dépôts châtelperroniens intactes (bien que contenant quelques pièces aurignaciennes) aient pu exister dans ce secteur du palier sud. In situ remnants may have been found in 1962 but, in the part of the site excavated at that time, Delporte failed to recognize the previously described interstratification, simply subdividing the deposits in two units, “B1-3” at the top, and “B4-5” at the bottom. Elle est, en particulier, décrite par White (2001 : tableau 5) pour deux phalanges percées de Renne des niveaux IX et X de la grotte du Renne. Cette solution est non seulement improbable, mais tout simplement impossible étant donnée l’étroitesse d’une telle tranchée et les contraintes spatiales environnantes. Par ailleurs, tout profil de trois mètres de large et encaissé d’un mètre par rapport à la tranchée de 1952 devrait faire apparaître les parois de la cavité aux deux extrémités du levé, et non pas un témoin du remplissage. Evolutionary Anthropology, 12, p. 188–202. Elle est à l’origine du débat des années soixante-dix portant sur la variabilité fonctionnelle des industries dont l’expression la plus emblématique reste la controverse sur l’interprétation des faciès moustériens (Binford 1973 ; Bordes 1973). 1954 ; b. Comme nous l’avons montré, ce n’est pas le cas de la grotte des Fées et notre interprétation critique rend bien mieux compte de l’intérêt du site et des séries recueillies. 1,3,9,13). En outre, cette pièce du niveau B2 est taillée dans le même silex “ allochtone, de bonne qualité et aisément identifiable”15 qui, selon Mellars et al., a été utilisé que pour la confection de toutes les autres pièces typiquement aurignaciennes (fig. 1999 - In : The Neanderthal Problem Continued. 14). Vu le contexte, la catégorie “ B1-2-3 ” ne peut correspondre qu’à la catégorie “ B1-3 ” observée sur objets marqués et dans des étiquettes de sacs à os portant aussi mention de l’année 1962.The “poorly defined” [mal précisé] qualification refers to stratigraphic provenience, not tool-typology. 4) : sondage à proximité de la paroi (1951), sondage qui nous a révélé l’existence de couches vierges. Ses autres compte-rendus (Delporte 1955, 1964) sont cohérents avec cette information puisqu’ils font mention de fouilles au cours des années 1951, 1952, 1953, 1954 et 1962. 15) a ainsi été décrite comme “ une forme de lame à dos peu typique ” car “ il n’y a pas d’abatage caractérisé, mais simplement accommodation de l’arête par une retouche incomplète et peu abrupte ” (Delporte 1957 : 466-467 ; n° 31 de la planche VI). 8La grotte des Fées (03° 03’ 18”E, 46°24’42”N ; www.geoportail.fr) est, en fait, un ensemble de deux cavités, distinctes mais interconnectées. la localisation du site Entre Mont-Joli et Matane, sur la route 132 longeant le fleuve Saint-Laurent, tourner à Saint-Ulric, vers le sud, direction Saint-Léandre. La 1 ère partie, dite touristique, est une galerie aux parois de calcite longue de 30m. 7). Lorsqu’on considère les os issus du niveau B1-3, 16 % des cent cinquante quatre pièces analysables portent des traces de régurgitation ou de rongement par des carnassiers (tabl. Les couches B1 à B3 livrent un nombre plus important de pièces patinées ou ébréchées que les couches B4-B5. Magnifique cavité située au bord du Sichon, cette grotte doit son nom à la légende selon laquelle des fées l’habitaient. (Eds.) 1980 - Découverte de restes humains dans un niveau castelperronien à Saint-Césaire (Charente-Maritime). La grotte des fées (GC30XRR) was created by Bourbonnais on 7/26/2011. Les pièces sont issues de différents niveaux de la fouille Delporte à la grotte des Fées. Figure 4 – En haut, à gauche : stratigraphie schématique du palier sud (Delporte 1957).Figure 4 – Top left : schematic stratigraphy of the south level (Delporte, 1957). Models in Prehistory. Jusqu’en 1968, la grotte des Fées constituait le plus important site de reproduction de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec plus de 6 000 individus. 18 “Although Zilhão et al. Figure 15 – Vue des séries lithiques des niveaux B1 (en bas) et B2 (en haut) à partir de photos prises au MAN en novembre 2005 lors de l’examen des collections. 82Dans l’état actuel des connaissances, on ne peut se baser que sur le fait que des parures en canine de Cerf ou de Renard sont connues aussi bien à l’Aurignacien qu’au Châtelperronien, ce qui aurait dû modérer la confiance montrée par Mellars et alii dans une attribution des deux spécimens de la grotte des Fées à l’Aurignacien. Cet auteur a décrit le n° 318 comme “ une lame à retouche abrupte ”et le n° 898 comme une “ lame à large retouche ”. En effet, ce témoin aurait fait obstacle à une évacuation efficace des sédiments fouillés dans les parties profondes du gisement, à l’emplacement où Delporte a reconnu un remblaiement lié aux fouilles du XIXe siècle (fig. 4). 74La proposition de Mellars et alii selon laquelle les niveaux moustériens ont été “ intensément fouillés ” au XIXe siècle n’est pas fondée. ), L’Homme de Néandertal 7 : l’extinction. Sur cette question du Châtelperronien et de ses relations avec l’Aurignacien, les nouvelles générations de chercheurs ont gardé la même attitude. La ligne figurée pour situer la limite des fouilles Bailleau ne peut donc représenter, dans le palier sud, que la limite d’extension des anciennes fouilles en direction de l’ouest et, dans le palier nord et dans la partie centrale du gisement, la limite septentrionale de ces mêmes fouilles. Ironie du sort, la médiocre résolution stratigraphique notée par Delporte (probablement parce qu’il n’a pas retrouvé là la succession de couches aisément distinguables par leur contraste de couleur) peut bien être un argument en faveur de cette hypothèse. Figure 10 – Décompte d’Henri Delporte (n.d. : 28) des pièces retouchées par unités stratigraphiques.Figure 10 – Delporte’s (n.d. : 28) table of retouched tool-types per stratigraphic unit in the Châtelperronian levels of his excavations at the Grotte des Fées. Below, plan of the cave with indication of the areas excavated by Delporte : a. initial test and trench; b. trenches into Bailleau’s backfill; c. Bailleau’s backfill over bedrock; d. areas excavated in 1962; e. in situ Mousterian levels in an inferior gallery; f. observed limit of the cave wall; g. probable limit of the cave wall; h. walls of underground galleries; i. axis of the longitudinal profile; j. limits of Delporte’s 1954 excavations; k. limits of Bailleau’s excavations at the elevation of the Mousterian. Figure 21 – Pointe de Châtelperron raccordée à partir de deux fragments. (2006) argued that : 1) levels B1-to-B3 were backfill; 2) only levels C and, to some extent, B4-to-B5, were conceivably intact, and 3) even if B4-to-B5 were broadly undisturbed, the best interpretation for the Aurignacian finds in B4-B4a would be post-depositional intrusion, not interstratification. L’incohérence entre ces deux documents indique que le dessin est une réalisation postérieure à la fouille et non pas une représentation exacte du profil observé. Or, les révisions stratigraphiques menées en tenant compte de ces différents problèmes, ont établi l’antériorité chronologique du Châtelperronien vis-à-vis de l’Aurignacien. 58Comme permet de le prévoir notre interprétation, les “ nombreuses pièces retouchées ” issues des niveaux B1 à B3 de Delporte sont pour la plupart petites. La raison pour laquelle Bailleau n’a pas approfondi sa fouille est facile à comprendre sur la base de la stratigraphie des dépôts moustériens rapportée par Delporte (1955 : 83 ; 1957 : 457). Elle passa du statut de simple variabilité des productions de l’Homme moderne à celui d’un témoignage crucial pour l’évaluation des comportements culturels qui caractérisent et distinguent les hommes modernes des “ non-modernes ”. stumbled. En revanche, cet auteur annonça alors avoir retrouvé un témoin préservé des fouilles anciennes au sein de la grotte effondrée. Analysis of the labeling and spatial origin of the dated bone samples identifies another pitfall into which Mellars et al. 2).Figure 16 – Lacaille’s (1947 : Figure 2) illustration of “steeply dressed flint implements” from Châtelperron. Comment les vestiges lithiques des niveaux B1-3 peuvent avoir une surface qui s’est significativement dégradée dans les 80 ans qui séparent les fouilles des années 1870 de celles réalisées par Delporte dans les années1950 reste inexpliqué. Cette proposition est, par ailleurs, tout à fait cohérente avec le schéma général de la chronostratigraphie de la transition Paléolithique moyen / supérieur en Europe (p. ex. 26Plus encore, la géométrie de la fouille Bailleau implique que la zone de recouvrement, notée par Mellars et ses collaborateurs en bordure ouest du palier sud et large d’environ 20 cm au niveau de la couche moustérienne, était réduite, voire inexistante, à hauteur des niveaux supérieurs B1 à B3 où, inévitablement, les deux limites (celle de Bailleau et celle de Delporte) ont dû à peu près coïncider.
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