aimé césaire, discours sur le colonialisme texte
30.12.2020, , 0
Des bronzes du Bénin ? Visionnez un reportage sur le Congo-Océan et la mise en accusation de la France pour crime contre lâhumanité. Aimé Césaire : “Discours sur le colonialisme” Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. M. Caillois n’a jamais mangé personne ! », Et le Malgache ? », ces « il faut que ça saigne » éructés par le vieillard qui tremble et le bon jeune homme, élève des bons Pères, m’impressionnent beaucoup plus désagréablement que les plus sensationnels hold-up à la porte d’une banque parisienne. On veut s’assurer qu’un meilleur sort sera réservé à M. Caillois, qui, pour défendre la même cause sacrée, transforme sa plume en bonne dague de Tolède. Et alors, me dira-t-on, le vrai problème est d’y revenir. Un rude animal qui, par l’élémentaire exercice de sa vitalité, répand le sang et sème la mort, on se souvient qu’historiquement, c’est sous cette forme d’archétype féroce que se manifesta, à la conscience et à l’esprit des meilleurs, la révélation de la société capitaliste. On parla de l’unité de l’esprit humain ; ce ne fut qu’un rêve. Que si c’est un procès d’intention que l’on me fait, je maintiens que l’Europe colonisatrice est déloyale à légitimer a posteriori l’action colonisatrice par les évidents progrès matériels réalisés dans certains domaines sous le régime colonial, attendu que la mutation brusque est chose toujours possible, en histoire comme ailleurs ; que nul ne sait à quel stade de développement matériel eussent été ces mêmes pays sans l’intervention européenne ; que l’équipement technique, la réorganisation administrative, « l’européanisation », en un mot, de l’Afrique ou de l’Asie n’étaient - comme le prouve l’exemple japonais - aucunement liés à l’occupation européenne ; que l’européanisation des continents non européens pouvait se faire autrement que sous la botte de l’Europe ; que ce mouvement d’européanisation était en train ; qu’il a même été ralenti ; qu’en tout cas il a été faussé par la mainmise de l’Europe. Ce qui nous vaut la note succulente que voic : « Pour moi, la question de l’égalité des races, des peuples, ou des cultures, n’a de sens que s’il s’agit d’une égalité de droit, non d’une égalité de fait. C’est une société nouvelle qu’il nous faut, avec l’aide de tous nos frères esclaves, créer, riche de toute la puissance productive moderne, chaude de toute la fraternité antique. Ce qui, en net, veut dire que le salut de l’Europe n’est pas l’affaire d’une révolution dans les méthodes ; que c’est l’affaire de la Révolution : celle qui, à l’étroite tyrannie d’une bourgeoisie déshumanisée, substituera, en attendant la société sans classes, la prépondérance de la seule classe qui ait encore mission universelle, car dans sa chair elle souffre de tous les maux de l’histoire, de tous les maux universels : le prolétariat. Et nous lisons ensemble :« Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Les Vietnamiens, avant l’arrivée des Français dans leur pays, étaient gens de culture vieille, exquise et raffinée. En 1913, Page écrivait à Wilson : « L’avenir du monde est à nous. Aimé Césaire en 2003 Aimé Césaire (1913-…) homme politique martiniquais fut de 1946 à 1993 député à l’Assemblée nationale française. » Signe que l’intrépide classe qui monta jadis à l’assaut des Bastilles a les jarrets coupés. Était-il inutile de citer le colonel de Montagnac, un des conquérants de l’Algérie : « Pour chasser les idées qui m’assiègent quelquefois, je fais couper des têtes, non pas des têtes d’artichauts, mais bien des têtes d’hommes. [3] Cari Siger, Essai sur la Colonisation, Paris, 1907. Je veux dire dont on ne réchappe pas tout à fait indemne. "- … Non, je le répète. Pour ce qui est de M. Mannoni, ses considérations sur l’âme malgache et son livre méritent que de lui on fasse grand cas. Je sais tout ce qu’il y a de fallacieux dans les parallèles historiques, dans celui que je vais esquisser notamment. Plus de crise économique ! Retrieved 23 September Cesaire discusses the relationship between civilization and savagery and points out the hypocrisy of colonialism. Plan du site « (d'un inanimé) qui est à l'état sauvage »/ 1416 « qui n'a pas été façonné par l'homme »] et qui finit par être assimilé à la violence. Nul ne nie la véracité de Balzac. C’est un fait : la nation est un phénomène bourgeois... Mais précisément, si je détourne les yeux de l’homme pour regarder les nations, je constate qu’ici encore, le péril est grand ; que l’entreprise coloniale est, au monde moderne, ce que l’impérialisme romain fut au monde antique : préparateur du Désastre et fourrier de la Catastrophe : Eh quoi ? Discours sur le colonialisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Quoi donc, sinon celle de diriger le monde ? Et ces innocents assassinés ? Je n’exagère rien. Le texte : Discours sur le colonialisme (1959), Aimé Césaire Mais parlons des colonisés. Accueil > MARX - MOUVEMENTS COMMUNISTES > AIMÉ CESAIRE - DISCOURS SUR LE COLONIALISME - TEXTE INTÉGRAL (...). » Décidément, M. Caillois est en bonne compagnie. Charge accrue ? Je réponds non. En 1956, après la révélation des crimes de Staline dans le rapport Khrouchtchev, il démissionne du PCF et fonde le Parti Progressiste Martiniquais (PPM). ». De la musique africaine. Que si vous trouvez que le traitement appliqué à la névrose malgache a été un peu rude, M. Mannoni, qui a réponse à tout, vous prouvera que les fameuses brutalités dont on parle ont été très largement exagérées, que nous sommes là en pleine fiction... névrotique, que les tortures étaient des tortures imaginaires appliquées par des « bourreaux imaginaires ». Qu’il s’appelle Renan, c’est un hasard. Et quel spectacle ! »C’est ce rapport hiérarchique que l’auteur de l’article, un certain M. Piron, reproche à l’ethnographie de détruire. La vérité est que j’ai dit toute autre chose : savoir que le grand drame historique de l’Afrique a moins été sa mise en contact trop tardive avec le reste du monde, que la manière dont ce contact a été opéré ; que c’est au moment où l’Europe est tombée entre les mains des financiers et des capitaines d’industrie les plus dénués de scrupules que l’Europe s’est « propagée » ; que notre malchance a voulu que ce soit cette Europe-là que nous ayons rencontrée sur notre route et que l’Europe est comptable devant la communauté humaine du plus haut tas de cadavres de l’histoire. Alors, chers amis, de ce côté-ci, attention ! Je vous avertis solennellement qu’à ce jeu, c’est votre carrière qui se joue. Elle a sapé les civilisations, détruit les patries, ruiné les nationalités, extirpé « la racine de diversité ». Car enfin, M. Yves Florenne en était encore à fignoler des romans paysans, des « drames de la terre », des histoires de mauvais œil, quand, l’œil autrement mauvais qu’un agreste héros de jettatura, Hitler annonçait : Comme ce n’est pas notre droit de nous en indigner. Présence africaine, 1955. La partie la plus troublée des colonialistes de Tananarive comprenait confusément l’essentiel de cette psychologie du sacrifice, et ils réclamaient leurs victimes. et c’était plaisir de voir ces gerbes de balles, si facilement dirigeables, s’abattre sur eux deux fois par minute, au commandement d’une manière méthodique et sûre... On en voyait d’absolument fous, qui se relevaient pris d’un vertige de courir... Ils faisaient un zig-zag et tout de travers cette course de la mort, se retroussant jusqu’aux reins d’une manière comique... et puis on s’amusait à compter les morts, etc. « Tout en ce monde sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l’homme. Je ne m’étendrai pas sur le cas des historiens, ni celui des historiens de la colonisation ni celui des égyptologues, le cas des premiers étant trop évident, dans le cas des seconds, le mécanisme de leur mystification ayant été définitivement démonté par Cheikh Anta Diop, dans son livre Nations nègres et Culture - le plus audacieux qu’un nègre ait jusqu’ici écrit et qui comptera, à n’en pas douter, dans le réveil de l’Afrique [5]. Ces clameurs sauvages ! Savoir la découverte de l’astronomie par les Assyriens. Ceux qui, comme Ramadier, s’en barbouillent - à la Silène - la face ; Fonlup - Esperaber [4], qui s’en empèse les moustaches, genre vieux-Gaulois-à-la-tête-ronde ; le vieux Desjardins penché sur les effluves de la cuve, et s’en grisant comme d’un vin doux. Et puis ça donne encore ceci :« Au point de vue sélectionniste, je regarderais comme fâcheux le très grand développement numérique des éléments jaunes et noirs qui seraient d’une élimination difficile. Mais des d’Elbée, des Marchais, des Pigafetta ! Le beau travail ! Et quand le cadavre bafouille, ça donne des choses dans le goût que voici : « Il n’y avait que trop de vérité dans ce premier mouvement des Européens qui refusèrent, au siècle de Colomb, de reconnaître leurs semblables dans les hommes dégradés qui peuplaient le nouveau monde... On ne saurait fixer un instant ses regards sur le sauvage sans lire l’anathème écrit, je ne dis pas seulement dans son âme, mais jusque sur la forme extérieure de son corps. v« Les tirailleurs n’avaient ordre de tuer que les hommes, mais on ne les retint pas ; enivrés de l’odeur du sang, ils n’épargnèrent pas une femme, pas un enfant... A la fin de l’après-midi, sous l’action de la chaleur, un petit brouillard s’éleva : c’était le sang des cinq mille victimes, l’ombre de la ville, qui s’évaporait au soleil couchant. Des aventuriers qui troublent la société européenne, faites un ver sacrum, un essaim comme ceux des Francs, des Lombards, des Normands, chacun sera dans son rôle. ». Moi aussi, je parle d’abus, mais pour dire qu’aux anciens - très réels - on en a superposé d’autres - très détestables. On est impardonnable de ne pas se souvenir de M. Massis, lequel, vers 1927, se croisa pour la défense de l’Occident. Discours sur le colonialisme book. [6] II est clair qu’ici on s’en prend non pas à la philosophie bantoue, mais à l’utilisation que certains, dans un but politique, entreprennent d’en faire. On l’ausculte, on la surprend, on la sent, on la suit, on la perd, on la retrouve, on la file et elle s’étale chaque jour plus nauséeuse. M. Caillois tient la rectification pour nulle et non avenue. Savoir l’apparition du rationalisme ou sein de l’Islam à une époque où la pensée occidentale avait l’allure furieusement prélogique. Et, si en veut des témoignages, de telle scène d’hystérie anthropophagique à laquelle il m’a été donné d’assister à l’Assemblée Nationale française. Ainsi, les colonies peuvent, à un certain point, servir de soupape de sûreté à la société moderne. RSS 2.0, 2012 - LIENS ET ADRESSES DE SITES ET DE BLOGS, http://archive.org/details/DiscoursSurLeColonialisme, http://percaritatem.com/wp-content/uploads/2011/05/Cesaire-Discours-sur-le-colonialisme_French.pdf, http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2008/04/17/8855894.html, http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article554, http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_sur_le_colonialisme, 14 MARS 2015 - PARIS SORBONNE- MARX AU XXIè SIECLE : L’IRONIE MARXISTE - LEFEBVRE, POLITZER ET LES AUTRES, PARIS-SORBONNE- 17 FÉVRIER 2015 -SOIRÉE DÉBATS : "ITINÉRAIRES COMMUNISTES", VIDÉO DE LA CONFÉRENCE DONNÉE PAR ALLISON DREW ET PAR ALAIN RUSCIO À LA SORBONNE LE 25 JANVIER 2015 : "LUTTE ANTICOLONIALE EN ALGÉRIE & MOUVEMENT OUVRIER ET DÉMOCRATIQUE FRANÇAIS", PARIS- 16 & 17 JANVIER 2015 : COLLOQUE INTERNATIONAL NICOS POULANTZAS, UN MARXISME POUR LE XXIè SIÈCLE, PARIS - 24 JANVIER 2015 : MARXISME ET LA LUTTE ANTICOLONIALE EN ALGÉRIE. Un livre qui reste d'actualit&eacu Tête du recteur ! tue ! Aucune surprise possible. Read "Discours sur le colonialisme suivi du Petit matin d'Aimé Césaire" by Aimé Césaire available from Rakuten Kobo. Que disait M. Massis ? Le grave est que « l’Europe » est moralement, spirituellement indéfendable. 3 Propos rapporté par G. Ngal dans Aimé Césaire, un homme à la recherche d’une patrie, Présence Africaine, 1994, p. 238. Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours sur la Négritude, qu'Aimé Césaire a prononcé à l'Université internationale de Floride (Miami), en 1987. - Mais le racisme américain ? C’est cette édition, souvent reprise sans changement, qui … Pour nous, le problème n’est pas d’une utopique et stérile tentative de réduplication, mais d’un dépassement. Il ignore la rivalité avec l’autorité paternelle, la « protestation virile », l’infériorité adlérienne, épreuves par lesquelles l’Européen doit passer et qui sont comme les formes civilisées... des rites d’initiation par lesquels on atteint à la virilité... », Que les subtilités du vocabulaire, que les nouveautés terminologiques ne vous effraient pas ! » Cela sonne net, hautain, brutal, et nous installe en pleine sauvagerie hurlante. La bourgeoisie, en tant que classe, est condamnée, qu’on le veuille ou non, à prendre en charge toute la barbarie de l’histoire, les tortures du Moyen-Age comme l’inquisition, la raison d’état comme le bellicisme, le racisme comme l’esclavagisme, bref, tout ce contre quoi elle a protesté et en termes inoubliables, du temps que, classe à l’attaque, elle incarnait le progrès humain. Il se trouva que ces nationalités étaient autant de boulevards qui protégeaient Rome elle-même... Lors donc que Rome, dans cette prétendue marche triomphale vers la civilisation unique, eut détruit, l’une après l’autre, Carthage, l’Egypte, la Grèce, la Judée, la Perse, la Dacie, les Gaules, il arriva qu’elle avait dévoré elle-même les digues qui la protégeaient contre l’océan humain sous lequel elle devait périr. Tout révolté est, chez nous, plus ou moins, un soldat qui a manqué sa vocation, un être fait pour la vie héroïque, et que vous appliquez à une besogne contraire à sa race, mauvais ouvrier, trop bon soldat. M. Caillois n’identifie pas autrement l’ennemi. », Et en 1914 : « Que ferons-nous de cette Angleterre et de cet Empire, prochainement, quand les forces économiques auront mis entre nos mains la direction de la race ? [2] Et si ces faits sont vrais, comme n’est au pouvoir de personne de le nier, dira-t-on, pour les minimiser, que ces cadavres ne prouvent rien ? Commentaire de texte , Cesaire, " Discours sur le colonialisme", Lecture Analytique. Et balaie-moi tous les obscurcisseurs, tous les inventeurs de subterfuges, tous les charlatans mystificateurs, tous les manieurs de charabia. Pensez donc ! Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. Donc, oyez : « Par ces épreuves (réservées à l’Occidental [A.C.]), on triomphe de la peur infantile de l’abandon et on acquiert liberté et autonomie, biens suprêmes et aussi fardeaux de l’Occidental. L’Asie, mère des dieux peut-être. Voire ! En 1950, il publie Discours sur le colonialisme, texte qui oue un rôle considérable dans la prise de conscience des acteurs politiques et culturels de la décolonisation. Et le silence se fait profond comme un coffre-fort ! En somme, un coup de chapeau à la force vitale bantoue, un clin d’œil à l’âme immortelle bantoue. Ecoutez- le plutôt : « Le destin de l’Occidental rencontre l’obligation d’obéir au commandement : Tu quitteras ton père et ta mère. | Se connecter | Cela réglé, j’admets que mettre les civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien ; que marier des mondes différents est excellent ; qu’une civilisation, quel que soit son génie intime, à se replier sur elle-même, s’étiole ; que l’échange est ici l’oxygène, et que la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur d’énergie. les Indiens massacrés, le monde musulman vidé de lui-même, le monde chinois pendant un bon siècle souillé et dénaturé ; le monde nègre disqualifié ; d’immenses voix à tout jamais éteintes ; des foyers dispersés au vent ; tout ce bousillage, tout ce gaspillage, l’humanité réduite au monologue et vous croyez que tout cela ne se paie pas ? [5] Cf. Une dernière citation ; je l’emprunte à un certain Cari Siger, auteur d’un Essai sur la Colonisation [3] : « Les pays neufs sont un vaste champ ouvert aux activités individuelles, violentes, qui, dans les métropoles, se heurteraient à certains préjugés, à une conception sage et réglée de la vie, et qui, aux colonies, peuvent se développer plus librement et mieux affirmer, par suite, leur valeur. Quel palmarès ! Cette filiation, M .Yves Florenne la connaît. Pour ma part, si j’ai rappelé quelques détails de ces hideuses boucheries, ce n’est point par délectation morose, c’est parce que je pense que ces têtes d’hommes, ces récoltes d’oreilles, ces maisons brûlées, ces invasions gothiques, ce sang qui fume, ces villes qui s’évaporent au tranchant du glaive, on ne s’en débarrassera pas à si bon compte. Et cet argent sanglant qui s’amasse dans vos coffres, messieurs ? Ai-je besoin de dire que c’est de très haut que l’éminent savant toise les populations indigènes, lesquelles « n’ont pris aucune part » au développement de la science moderne ? », C’est clair, pour M. Yves Florenne, c’est le sang qui fait la France et les bases de la nation sont biologiques : « Son peuple, son génie sont faits d’un équilibre millénaire, vigoureux et délicat à la fois et... certaines ruptures inquiétantes de cet équilibre coïncident avec l’infusion massive et souvent hasardeuse de sang étranger qu’elle a dû subir depuis une trentaine d’années. Fort bien, c’est son droit. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. De convenir de ce qu’elle n’est point : ni évangélisation, ni entreprise philanthropique, ni volonté de reculer les frontières de l’ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du Droit ; d’admettre une fois pour toutes, sans volonté de broncher aux conséquences, que le geste décisif est ici de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique, d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes. Et il n’a garde d’en être gêné. Aimé Césaire retourne les arguments des colonialistes qui ont fait de l’Autre une brute [Fin XIIIe-début XIVes. Mannoni, fidèle à ses prémisses, vous expliquera qu’il s’agit là d’un comportement purement névrotique, d’une folie collective, d’un comportement d’amok ; que d’ailleurs, en la circonstance, il ne s’agissait pas pour les Malgaches de partir à la conquête de biens réels, mais d’une « sécurité imaginaire », ce qui implique évidemment que l’oppression dont ils se plaignent est une oppression imaginaire. CONTRE-COURANTVoici une émission qui va indéniablement vous demander un effort d’écoute. Encore une fois, je fais systématiquement l’apologie de nos vieilles civilisations nègres : c’étaient des civilisations courtoises. Discours sur le colonialisme " d'Aimé Césaire… A cette idée : que nul ne colonise innocemment, que nul non plus ne colonise impunément ; qu’une nation qui colonise, qu’une civilisation qui justifie la colonisation - donc la force - est déjà une civilisation malade, une civilisation moralement atteinte, qui, irrésistiblement, de conséquence en conséquence, de reniement en reniement, appelle son Hitler, je veux dire son châtiment. Et c’est le politicien verbeux. Et de fait, jamais, depuis l’Anglais de l’époque victorienne, personne ne promena à travers l’histoire une bonne conscience plus sereine et moins ennuagée de doute.Sa doctrine ? ». Aimé Fernand David Césaire (/ ɛ m eɪ s eɪ ˈ z ɛər /; French: [ɛme sezɛʁ]; 26 June 1913 – 17 April 2008) was a Francophone and French poet, an Afro-Caribbean author and politician from the region of Martinique. Discours sur le colonialisme (1950) #Europe; Sombre @sombre CC BY-SA. Et Caillois-Atlas de s’arcbouter philantropiquement dans la poussière et de recharger ses robustes épaules de l’inévitable fardeau de l’homme blanc. Signe qu’elle se sent mortelle. Plus de digue. Pour ma part, je fais l’apologie systématique des civilisations para- européennes. Aimé Césaire, dans cette édition, avait choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du XXe siècle ». Quand on eut détruit, aux applaudissements des sages du temps, chacune de ces colonnes vivantes, l’édifice tomba par terre et les sages de nos jours cherchent encore comment ont pu se faire en un moment de si grandes ruines ! ou, si l’on préfère, de toutes les manières d’établir le contact, était-elle la meilleure ? Signe que la cruauté, le mensonge, la bassesse, la corruption ont merveilleusement mordu l’âme de la bourgeoisie européenne. Une nouvelle expérience du manuel numérique avec des fonctionnalités innovantes et un accompagnement sur mesure. J’ai dit, - et c’est très différent, - que l’Europe colonisatrice a enté l’abus moderne sur l’antique injustice ; l’odieux racisme sur la vieille inégalité. Lycée - Offres Manuels Numériques Premium. C’étaient des sociétés coopératives, des sociétés fraternelles. en petit nombre - vers l’Amérique, et s’accoutument à voir en elle une possible libératrice. La vérité est que, dans cette politique, la perte de l’Europe elle-même est inscrite, et, que l’Europe, si elle n’y prend garde, périra du vide qu’elle a fait autour d’elle. Et, en effet, voici, sur le plateau du journal Le Monde, bien sagement rangées, ses petites offres de service. Encore une fois, rassurez- vous ! Alors, encore une fois, attention !L’américaine, la seule domination dont on ne réchappe pas. Tempels, que l’éducateur blanc s’obstine à tuer dans l’homme noir son esprit humain propre, cette seule réalité qui nous empêche de le considérer comme un être inférieur ! Mais laissons cela. CESAIRE DISCOURS SUR LE COLONIALISME PDF - Discourse on Colonialism is an essay by Aimé Césaire, a poet and politician from Martinique . Violence, démesure, gaspillage, mercantilisme, bluff, grégarisme, la bêtise, la vulgarité, le désordre. Or, la vie qui révolte nos travailleurs rendrait heureux un Chinois, un fellah, êtres qui ne sont nullement militaires. L’Indochine piétinée, broyée, assassinée, des tortures ramenées du fond du Moyen-Age ! Five years earlier, in 1945, black people from around the Oui ou non, ces faits sont-ils vrais ? Les ports ! Ici représenté par le chiffonnier. On s’étonne, on s’indigne. Pourquoi pas ?Et de ce qu’ont dit, de ce qu’ont vu les premiers explorateurs... Pas de ceux qui mangent aux râteliers des Compagnies ! Césaire first published the essay in 1950 in Paris with Éditions Réclame, a small publisher associated with the French Communist Party (PCF). _____ AIMÉ CÉSAIRE, DISCOURS sur le COLONIALISME, en 1950 Et qui s’indigne d’entendre un certain R.P. J’ai dit qu’il y a des vues juste dans le livre de M. Gourou : « Le milieu tropical et les sociétés indigènes, écrit-il, dressant le bilan de la colonisation, ont souffert de l’introduction de techniques mal adaptées, des corvées, du portage, du travail forcé, de l’esclavage, de la transplantation des travailleurs d’une région dans une autre, de changements subits du milieu biologique, de conditions spéciales nouvelles et moins favorables. ». puisque, note le R. P. Tempels, avec une évidente satisfaction, « les Bantous nous ont considérés, nous les Blancs, et ce, dès le premier contact, de leur point de vue possible, celui de leur philosophie bantoue » et « nous ont intégrés, dans leur hiérarchie des êtres-forces, à un échelon fort élevé ». On aura compris que la secrète raison de cette impossibilité est que la Basse-Egypte est proche de la Méditerranée, donc des populations blanches, tandis que la Haute-Egypte est proche du pays des nègres.À ce sujet, et pour les opposer à la thèse de Weigall, Il n’est pas sans intérêt de rappeler les vues de Scheinfurth (Au cœur de l’Afrique, t. 1) sur l’origine de la flore et de la faune de l’Egypte, qu’il situe « à des centaines de milles en amont du fleuve ». Quant au gouvernement, de quoi se plaindrait-il ? Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. Ce frisson d’aise qui vous revigorait les somnolences ! En 1950, il publie Discours sur le colonialisme, texte qui oue un rôle considérable dans la prise de conscience des acteurs politiques et culturels de la décolonisation. Non. « Aide aux pays déshérités », dit Truman. Pour ma part, je cherche vainement où j’ai pu tenir de pareils discours ; où l’on m’a vu sous-estimer l’importance de l’Europe dans l’histoire de la pensée humaine ; où l’on m’a entendu prêcher un quelconque retour ; où l’on m’a vu prétendre qu’il pouvait y avoir retour. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer. Foin du colonialisme ! Ce n’est pas que je surestime a quelque degré que ce soit la valeur intrinsèque de sa « philosophie » (on aura pu juger du sérieux d’une pensée qui, tout en se revendiquant de l’esprit de rigueur, sacrifie si complaisamment aux préjugés et barbote avec une telle volupté dans le lieu commun), mais elle méritait d’être signalée, parce que significative. 2009-2020 socialgerie Hérodote, ayant affirmé que les Egyptiens n’étaient primitivement qu’une colonie les Ethiopiens ; Diodore de Sicile ayant répété la même chose et aggravé son cas en portraiturant les Ethiopiens de manière à ne pouvoir s’y méprendre (Plerique omnes - pour citer la traduction latine - nigro sunt colore, facie sima, crispis capilis, livre III, 3), Il importait au plus haut point de les contrebattre. La nature a fait une race d’ouvriers, c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice, en prélevant d’elle, pour le bienfait d’un tel gouvernement, un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne.
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